Sensibilisation sur le COVID-19

Sr. Mary Ann Dixon, OP
Adrian Dominican Sister

La mort, la destruction et l’ampleur de cette pandémie m’étonnent. Et maintenant avec plus de 207.000 morts, je suis effrayée par notre chiffre de l’horreur en constante augmentation.  J’ai lu ce dicton : « Les statistiques sont des êtres humains dont les larmes sont essuyées ». Je veux que les larmes restent. Je ne peux même pas sonder les expériences des premiers intervenants ; des pauvres, de ceux qui ont des besoins particuliers, des enfants qui ne sont pas équipés pour pouvoir leur dispenser les cours à la maison. Je ressens de la colère envers ceux qui disent que c’est un canular, qui font appelle à la Constitution pour refuser le port du masque ou qui réclament leur droit à aller dans les bars et à organiser des soirées, ou encore qui organisent des manifestations armées dans la capitale de notre Etat. Cela, ajouté à la malveillance de Donald Trump, à la complicité des Républicains et à l’aveuglement de ses followers (ma famille était parmi eux), m’a tout simplement rendue grincheuse ! J’ai peur qu’il soit réélu. Aujourd’hui, Donald Trump a été hospitalisé parce qu’il a été infecté par le virus. Peut-être que certains de ses followers se raviseront.

Spirituellement, ce temps a été un don. J’ai écouté les incitations de mon âme ; j’étais plus consciente de ma relation avec le temps. Dans mon journal, j’ai écrit : « Je n’ai jamais remarqué la présence du temps si ce n’est quand je manquais de sommeil, quand j’étais en retard, quand je m’ennuyais, quand j’attendais, quand j’avais faim ou quand j’étais pressée : situations qui sont toutes transitoires. » Maintenant, mes yeux sont tournés vers l’éternité. Comme je suis relativement proche de ma mort, et alors que je n’en ai pas peur (je crois), ces jours-ci j’en suis anxieuse. C’est une sorte d’épuisement psychique qui me rend prête à « reposer en paix ».

Symboliquement, j’aspire à une vue d’ensemble de la création, de l’immensité du cosmos et du miracle du divin bing bang. De la fenêtre qui est à côté de mon bureau je peux voir les feuilles qui changent de couleur et, avec moins d’activités, je peux « perdre » du temps juste à regarder les arbres. J’ai donné un nom à trois d’entre eux : l’un après mon premier petit ami, un autre après mon premier directeur spirituel et un autre encore après une vielle amie avec qui je peux partager l’irrévérence, les blagues, l’impétuosité et une profonde spiritualité.

Ces jours-ci, mon ministère consiste principalement à écrire et à élaborer quelques présentations (écriture à voix haute), donc il se poursuit. J’aime et j’ai toujours aimé les études que je fais pour mon ministère, donc cela continue.

Enfin, s’agissant du vaccin : les politiciens devraient être inoculés en premier. Si ça marche, le sérum est sans danger. Si ça ne marche pas, le pays est sûr.

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