Réflexion sur le confinement depuis ma maison de Vallecas.
Sr Mª Jesús Fdez. Llamera
Communauté de Vallecas (Madrid)
Dominicas de la Enseñanza de la I.C.
Durant cette pandémie, je me suis rendu compte que j’étais distraite par beaucoup de choses que je croyais essentielles ; mais un minuscule virus appelé « Coronavirus » m’a ramenée à la réalité de ce que je suis et m’a donné l’opportunité de m’arrêter, de m’arrêter rapidement.
C’est alors qu’a commencé un temps merveilleux, un temps pour me tourner davantage vers l’intérieur, vers la vérité de ce que je suis et de ce que j’étais en train de faire.
Regarder aussi de plus près ceux qui m’entourent : les sœurs, ma famille, le voisinage.
Regarder l’humanité, particulièrement l’humanité souffrante, qui est multiple : ceux qui nous ont quittés, ceux qui ont perdus des êtres chers, les migrants sans ressources, les chômeurs, les sans-abris, les…
Regarder avec espérance, avec complicité, avec compromis, avec implication.
Regarder avec compassion une société qui croyait diriger le monde, la science, la technique et qui s’est rendu compte qu’un virus invisible l’a lui a fait prendre conscience de sa fragilité, de sa vulnérabilité, de sa vérité et a pu prouver que la planète Terre se réjouit de notre absence.
Avec un peu de chance, nous tirerons des leçons de ce que nous vivons et nous ne reviendrons pas au néolibéralisme et au consumérisme féroce.
Avec un peu de chance, nous contribuerons à apporter une solution à la pandémie avec plus de solidarité et mois d’arrogance.
Avec un peu de chance, nous serons capables de remercier tous les citoyens et citoyennes qui étaient sur le front tous les jours sans repos, risquant leur vie à chaque minute pour le bien des autres.
Avec un peu de chance, notre créativité donnera naissance à une nouvelle forme de vie dans le monde, bien plus humaine et égalitaire.