Une expérience en temps de COVID19 au Nigéria

Sr Juliana Ekwoanya, OP
Dominican Sisters of St. Catherine of Siena, Gusau, Nigeria.

L’impact du COVID19 sur moi est écrasant. Au départ, cela a suscité une grande crainte, particulièrement lorsque le premier cas a été déclaré au Nigéria. Ce que je partage est juste une petite partie de mon expérience qui comprend le fait de garder consciemment une distance avec les personnes à qui j’aurais donné une poignée de main ou que j’aurais prises dans mes bras, de porter le masque à chaque fois que je suis avec quelqu’un, ou de sortir de la maison et de voir les gens autour de moi comme des potentiels porteurs du virus COVID19, de me déplacer seulement si nécessaire, de me laver fréquemment les mains et d’utiliser du gel désinfectant, d’avoir des réactions de peur à chaque fois que quelqu’un tousse ou éternue près de moi. En ce qui me concerne, j’ai consciemment pris beaucoup de mesures de précaution en matière d’hygiène et j’ai également éduqué et encouragé ma famille, les membres de ma communauté et mes collègues de ministère à faire de même. Je fais en sorte d’éviter tout ce qui pourrait me rapprocher de quelqu’un.

Cela a également affecté ma façon de prier, puisque, chaque jour, je passe une grande partie du temps à prier contre le COVID19 pour ma famille, pour les membres de ma communauté, pour mes collègues et pour le monde. Cela a diminué les coûts et les risques liés aux voyages. Cela a fait grandir en moi la peur de l’inconnu ; ainsi je continue à désinfecter et le coût de la vie et de l’entretien augmente également.

Dans mon ministère, au début nous avons débattu sur le fait de fermer complètement ou non, mais nous nous sommes mis d’accord pour rendre un service minimum puisqu’il s’agit d’une clinique qui doit prendre des précautions. La plupart de nos discussions et de nos réunions se déroulaient en ligne. Cela nous a été pour nous un défi qui nous a menés à accroître nos connaissances sur l’accès et sur l’utilisation d’Internet. Nous avons fait des tours pour venir travailler, tandis que certains travailleurs ont été mis en attente jusqu’à trois mois. Certains ont fini par perdre leur travail. Le prix des produits de santé et de certains médicaments a augmenté de plus de 500%, ce qui fait que le prix des prestations est très élevé et certains clients ne peuvent pas se le permettre.

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