COVID – 19 AUSTRALIE – Etat de Victoria

Sr Julianna Drobik o.p.
Dominican Sisters of Eastern Australia and the Solomon Islands.

Quand le COVID – 19 a surgi à Wuhan en janvier dernier, la plupart des Australiens ont mis beaucoup de temps à prendre conscience de la crise pandémique émergente. Ce n’est qu’au mois de mars, suite à la croissance des cas en Europe, suivie des Etats-Unis, que cette crise globale a eu un impact sur les Australiens. Un confinement national a été mis en place. Notre Premier Ministre a déclaré : « Nous sommes tous dans le même bateau ». Les Australiens, comme le reste du monde, ont été jetés dans une nouvelle « norme » : télétravail, distance physique, contacts réduits avec les personnes extérieures à leur domicile, apprentissage à distance et recherche de moyens pour se rapprocher les uns des autres. Il y avait à travers le pays un sentiment que nous étions tous dans le même bateau. Au début les sœurs, les familles, les amis et collègues ont cherché à se rapprocher les uns des autres.

Comme les cas de COVID augmentaient particulièrement dans l’Etat de Victoria, les mesures les plus strictes ont été renforcées, l’Etat et les frontières régionales ont été fermées et le message « Nous sommes tous dans le même bateau » a été changé en exercice du pouvoir par les Chefs du gouvernement de l’Etat. Le protectionnisme est devenu la nouvelle norme. Malheureusement, la fermeture des frontières entre les Etats et entre les zones rurales et les villes a été politisée avec une rhétorique très chargée de la part du Gouvernement et des chefs d’entreprise, blâmant une gestion et une prise de décision médiocre. Les Victoriens, ayant vécu le plus long confinement, ont été frappés par une seconde vague et ont dû revenir, après un bref sursis, à un confinement encore plus strict, les isolant de leur proches et augmentant leurs incertitudes sur leur avenir.

Je suis l’une des 8 sœurs dominicaines (toutes faisant partie des personnes fragiles) qui vivent dans l’Etat de Victoria. La prière et la vie communautaires ont été mises « en attente » durant les six derniers mois. Pâques et les fêtes de sainte Catherine de Sienne et de saint Dominique ont été célébrées en particulier. Tout ce qui nous avions organisé avec les sœurs qui se trouvaient dans le rayon de 5km auquel nous étions limitées était une visite au seuil de la porte d’entrée, munies du masque. Les visites aux sœurs âgées dans les établissements de soins nous étaient « interdites ». Les expériences de la vie en temps de pandémie en Australie ne sont pas toutes les mêmes. Qu’avons-nous appris de cette vie de confinement prolongé dans l’Etat de Victoria et qu’avons-nous appris sur le fait d’être une communauté dominicaine pour les uns et les autres de près ou de loin ?

Je suis consciente que nos frères et sœurs dominicains à travers le monde ont souffert et souffrent encore d’une manière que nous ignorons. Mais soyez sûrs que nous ne vous oublions pas dans la prière.

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