Premier dimanche de l’Avent : réflexion par Sœur Ameline B. Initia
En ce premier dimanche de l’Avent et, accessoirement, en ce premier jour de décembre, nous sommes invités par la parole de Dieu à cheminer sur les signes. Les signes sont cruciaux dans notre vie quotidienne, en tant que chrétiens, en tant que membres de nos communautés religieuses, en tant que membres de la communauté mondiale tout entière, en tant que pèlerins.
Les signes sont très importants dans notre voyage. Si nous voulons atteindre notre destination, nous devons suivre ou obéir aux panneaux routiers ou aux panneaux de l’aéroport pour arriver à notre vol.
Pour atteindre le paradis, l’Église nous fournit des signes liturgiques qui nous aident à atteindre notre véritable maison…. La vie sur terre est brève, l’éternité est certaine.
Dans l’une de ses homélies, le pape François a souligné que « nous ne sommes pas seuls » et que « nous avons besoin de l’aide du Seigneur » pour « comprendre les signes des temps ». Pour ce faire, a poursuivi le pape, l’Esprit Saint « nous fait ce cadeau, un don : l’intelligence pour comprendre. »
Dans ma compréhension, j’aime commencer par le livre de la Genèse où tout était beau et très bon ! « Que la lumière soit, le soleil, la lune, les fleuves, les mers, les reptiles, les océans, les montagnes, les collines, les animaux. Tout cela était très bien, …mais les mêmes images, aujourd’hui, sont devenues des signes de malheur : typhons, inondations, glissements de terrain, ouragans, cyclones, pollution, sécheresses, incendies de forêts, tout y passe…toutes ces crises climatiques. Une étude récente a montré que les tempêtes dans la région Asie-Pacifique se forment de plus en plus près des côtes, s’intensifient plus rapidement et durent plus longtemps sur terre en raison du changement climatique (ABS-CBN News). Aux Philippines, tout récemment au cours du mois, six [6] typhons (tempêtes) ont provoqué de nombreuses destructions.
En cette année de l’espérance, concentrons-nous sur les images de la création, plutôt que sur les signes apocalyptiques. Oui, c’est une triste réalité – les belles et bonnes choses que Dieu a créées ont été ruinées par les mêmes belles créatures faites à l’image et à la ressemblance de Dieu ; les ressources naturelles ont été exploitées ; il y a tant de gaspillage et d’usage impropre que c’est misérable. Le hashtag le plus connu aujourd’hui est la nécessité de prendre au sérieux ce que l’on appelle la « conversion écologique », tant au niveau personnel qu’au niveau communautaire.
« Nous reconnaissons nos péchés envers toi et le reste de la création. Nous n’avons pas été de bons intendants de la nature. Nous avons confondu ton commandement de soumettre la terre. L’environnement a souffert de nos fautes et nous récoltons maintenant la moisson de nos abus et de notre indifférence » (Oratio Imperata pour la délivrance des calamités).
Malgré tous nos manquements et nos échecs, contre Dieu, contre l’environnement, contre nos frères et sœurs, Dieu continue à nous aimer et à nous accorder ses grâces chaque jour. Et notre « Notre meilleure réponse à l’amour du cœur du Christ est d’aimer nos frères et sœurs » (Dilexit Nos #167)). En d’autres termes, l’amour de Dieu ne doit pas être gardé pour nous, il doit être partagé avec les autres.
Cette même humanité, d’un seul cœur, d’un seul esprit et d’une seule main, travaille sérieusement à restaurer le cri des pauvres et le cri de la terre. Alors que les médias sociaux nous bombardent de signes de détresse, ces mêmes médias contrecarrent également les efforts des individus, des communautés, des sociétés et des nations.
Un exemple concret est que les nations sont unies (ONU) pour répondre aux 17 objectifs durables avec tous ses programmes et initiatives variés. Comme nous, en tant que Famille Dominicaine, nous rejoignons la famille des nations avec nos propres initiatives de compassion, la Justice et la Paix internationales a des rangées d’événements et de programmes illustrés par le dialogue de Talanoa, la solidarité avec Haïti, etc.
Dès le mois de septembre, le Frère Maître Gérard Timoner nous écrivait que « le Mois Dominicain de la Paix de cette année se concentre sur Haïti, à partir du premier dimanche de l’Avent, le 1er décembre 2024, jusqu’à la fin du mois de décembre 2024… Pendant de nombreuses années, la population d’Haïti a été victime d’atrocités violentes et de violations des droits de l’homme, de meurtres incessants, d’enlèvements, d’agressions sexuelles, de trafic d’êtres humains et de travail forcé ».
Les lectures de l’Avent mettent souvent l’accent sur la vigilance sur les thèmes de la préparation et de l’anticipation de la venue du Christ, nous invitant à réfléchir à notre préparation spirituelle et à la manière dont nous pouvons ouvrir nos cœurs pour rencontrer le Seigneur.
En tant que saison de l’espérance, dans un monde rempli de défis et d’incertitudes, il nous est rappelé que le Christ apporte la lumière dans les ténèbres et nous réconforte dans la promesse de sa venue et l’espoir qu’elle apporte, ce qui devrait nous inspirer à être des agents du changement, à répandre l’amour et la bonté autour de nous, à prier sans relâche, à être cohérents dans nos actions pour écouter le CRI DE LA TERRE ET LE CRI DES PAUVRES.